Quickconnect

En trois ans, C2S Bouygues a développé un outil innovant et puissant permettant la digitalisation de la collecte de données pour les utilisateurs en mobilité.

L’aventure Quick Connect démarre en 2017 avec la première édition du Easy Digital Challenge, le premier concours d’innovation à l’échelle du Groupe. L’équipe Quick Connect composée, de collaborateurs de la DSI Bouygues Immobilier et de COLAS Bonneville propose alors un outil pour créer des formulaires associés à des équipements afin par exemple de pouvoir déclarer rapidement un incident sur un matériel en scannant un QR code.

Industrialisation de l’outil sur les chantiers

À la suite d’une première industrialisation de la solution réalisée par C2S avec COLAS ; le Tunnel Lab en 2019, décide de basculer tous les contrôles de la qualité des voussoirs entrant dans la construction des tunnels sous l’application Quick Connect.

La solution rencontre un grand succès en apportant une ergonomie intuitive, et de très bonnes performances sur les volumétries associées aux grands chantiers tunnels Bouygues Travaux Publics : EOLE, T2A, T3A et Melbourne.

Dans la foulée, Bouygues Travaux Publics créé son équipe Digital qui s’appuie sur Quick Connect pour digitaliser l’ensemble de ses travaux et qualités sur tous ces chantiers, et ce sont plus de 2000 formulaires qui sont remplis par jour.

Fin 2019, COLAS choisit la solution Quick Connect pour accompagner la démarche digitale de son projet COLAS ONE SAFETY visant à promouvoir les démarches sécurité chez COLAS. Cette étape décisive permet de franchir une nouvelle phase en ciblant une volumétrie de plus de 10 000 utilisateurs et d’interconnecter notre solution avec les référentiels et le data lake du SI COLAS.

L’infrastructure de la solution Quick Connect

La solution est constituée de deux applications mobiles IOS et Android, avec son site web de paramétrage, une API d’intégration et la possibilité de réaliser des rapports Power BI. Elle vient couvrir des cas d’usages très variés aussi bien pour la gestion des processus de contrôle de qualité, de la gestion de la productivité, et de la remontée d’évènements ou d’incidents.

Les tendances du marché du Mobile Form Software

Le marché dans lequel nous nous inscrivons, doit permettre aux clients de relever plusieurs défis : répondre aux problématiques d’intégration de nombreux formulaires quotidiens (papiers ou Excel), digitaliser des formulaires sans développements spécifiques longs et coûteux pour des besoins très localisés, proposer des applications permettant une prise en main rapide, avoir des conditions tarifaires adaptées aux petits et grands chantiers et maîtriser de la donnée.

Avec nos clients, nous avons identifiés trois tendances fortes auxquelles nous répondons : le développement du mode offline pour permettre aux utilisateurs de renseigner des formulaires même en zone blanche comme cela peut être le cas sur le terrain, le développement d’interconnexion avec les outils d’analyse pour permettre de croiser et valoriser les données saisies, ainsi que le pré-remplissage et la contextualisation automatique pour enrichir les données des formulaires.

Au-delà d’une simple digitalisation des processus

C2S dispose maintenant du produit Quick Connect qui permet à ses clients de digitaliser l’ensemble des fonctions terrains. Spécialisé dans l’intégration logiciel, C2S apporte une capacité à assurer l’intégralité des prestations associées à ce type de projet. Avec la solution Quick Connect, les données sont dans un tenant Microsoft Azure ou en propre chez le client ce qui apporte l’assurance de les préserver. C2S peut accompagner ses clients tant sur la gouvernance de l’usage formulaire que sur la conduite du changement auprès des utilisateurs. La solution est déjà déployée auprès de multiples clients avec un nombre important d’utilisateurs, ce qui démontre sa capacité à monter en charge sur une entreprise de taille conséquente.

Grâce à la capacité d’intégration du produit avec le SI du client, les données issues de la solution Quick Connect sont reliées et classées suivant la structure des référentiels de l’entreprise. Elles peuvent, de ce fait remonter dans le Système Informatique (SI), plus particulièrement dans le data lake du client pour être croisées avec plusieurs données du SI et intégrées dans les applications métiers. Enfin, en évitant toute ressaisie d’informations, la collecte des données terrains via Quick Connect permet d’apporter une réelle amélioration sur les processus de l’entreprise.

Eric Gueneau, Directeur de la Business Unit Logiciel & IA

low code

Low-Code création d’application avec peu de code

Depuis des années on parle de transformation numérique des entreprises, depuis des années les entreprises se sont attelées à numériser et outiller leurs processus internes pour que cette transformation, et les bénéfices qu’on peut en espérer, deviennent une réalité.  

Mais cette transformation butte souvent sur le fameux « dernier kilomètre » : c’est-à-dire la captation des données proches du terrain où les collaborateurs sont rarement équipés d’outils numériques ou sont déconnectés du système d’information.  

Or, les bénéfices de la transformation numérique ne deviendront une réalité que lorsque la collecte des données se fera au plus proche des opérationnels métiers car c’est là qu’on trouve souvent la valeur et les leviers d’optimisation des entreprises.Mais comment outiller ces opérationnels alors que les ressources des DSI sont généralement en sous capacités et ont donc du mal à prendre en charge des demandes d’outillages légers proches du terrain ?

C’est là qu’apparait l’opportunité des outils « No code »/ »Low code » : donner les moyens de construire rapidement et à moindre coût des solutions proches des métiers. Soit par des outils de formulaire (approche « No code ») soit par la construction de véritables applications (approche « Low code »).

Les principes de la Power Platform 

L’acteur le plus connu dans le monde du “Low code” est Microsoft à travers son offre “Power Platform”. Derrière ce nom générique se cache 4 produits différents :

  • Power BI qui est focalisé sur la représentation et le requêtage des données et qu’on pourrait qualifier de “super Excel”. Un outil idéal pour construire des tableaux de bords dynamiques. Il est déjà largement adopté par les directions métiers qui y voient une manière de faire de la Business Intelligence à moindre coût et avec un besoin d’expertise limité.
  • Power Apps est le parfait exemple de ce qu’on imagine quand on pense à un outil de “Low code”. C’est un outil permettant de construire des applications en dessinant les écrans simplement (champs, boutons, …), les associer à des données et y intégrer une logique applicative. Sa force est sa capacité à déployer très facilement le résultat sous forme d’application web ou mobile.
  • Power Automate qui est l’offre de RPA (Robot Process Automation) de Microsoft. Pour simplifier cela permet d’automatiser des tâches pénibles et répétitives (recherche web, saisie, …) comme on le ferait en créant des macros dans Excel mais à l’échelle du poste de travail.
  • Power Virtual Agent enfin, qui permet de réaliser facilement des chatbots accessibles depuis Teams ou depuis le web.

La force de ces outils est leur simplicité d’utilisation. Ils peuvent être pris en main rapidement par des utilisateurs avertis qui pourront traduire leur besoin métier avec peu de connaissances techniques.

Le rôle des DSI dans l’émergence de la Power Platform

Quel rôle la DSI doit jouer par rapport au “Low Code” ? Y a-t-il donc encore besoin de la DSI ?

Oui, il est quand même essentiel que ce mouvement soit accompagné par la DSI, à la fois pour l’urbanisation de ce nouveau parc applicatif, l’intégration avec le SI et ses données ainsi que pour organiser son exploitation. En effet, la simplicité des outils “Low Code”, associée à la multitude des besoins et l’enthousiasme des collaborateurs métiers laisse entrevoir une accélération des développements et une prolifération des applications qu’il faut pouvoir maîtriser.

L’organisation de cette gouvernance passe par la formation d’utilisateurs avancés et d’experts qui auront la capacité de bien conseiller ses “citizen developers” (développeurs métiers). En somme, cela revient à créer un centre d’expertise dont les experts auront pour rôle de favoriser l’idéation des nouvelles solutions, d’initialiser les fondations, d’accompagner le développement des applications et de réaliser leur intégration dans le système d’information. Une manière de réutiliser, capitaliser et maîtriser la prolifération désordonnée d’applications !

La DSI garante de la maîtrise du low code ?

Malgré son apparition récente, le Low Code a déjà su démontrer sa capacité à s’ancrer dans les processus métiers d’aujourd’hui et améliorer les relations entre le métier et la DSI.

Cependant, il demande un vrai panel de compétences techniques pour être bien maitrisé et pour en faire ressortir la meilleure valeur possible pour le SI.

Lionel Laské, Responsable Innovation du Spot Bouygues