
Au salon Vivatech de Paris, Google présentait son tableau interactif : le Jamboard. Celui-ci, lancé depuis plusieurs mois aux Etats-Unis, n’est disponible que depuis mars 2018 en France. C2S a donc saisi l’occasion pour le tester et parfaire son analyse des tableaux interactifs existants sur le marché.
De quoi s’agit-il ?
Les tableaux interactifs connectés envahissent, lentement mais sûrement, les salles de réunion. Concrètement il s’agit de grandes tablettes permettant de faciliter la collaboration en réunion. D’abord en permettant la participation à distance, grâce à la visioconférence, et en proposant plusieurs fonctionnalités permettant notamment d’écrire, de dessiner, de présenter des documents et de les annoter, tout en restant dans le cloud.
Plusieurs acteurs se sont positionnés : d’abord Microsoft, avec son Surface Hub, mais aussi Cisco, Samsung, ainsi que des acteurs plus modestes comme Speechy ou Wipple.
Qu’est-ce qu’apporte le Jamboard ?
Parlons tout d’abord du prix. Le Jamboard de Google est mis en vente à 4 700 €. Ce qui lui donne un net avantage par rapport à la star du marché : le Surface Hub de Microsoft et ses 12 000 €.
Pour la connexion à distance, le Jamboard utilise l’application Hangout que les utilisateurs de Google connaissent bien, mais qui est moins répandue dans le milieu professionnel que Skype. L’expérience est toutefois similaire.
Le tableau blanc est assez remarquable et rattrape l’avance que le Surface Hub avait prise en terme d’expérience d’écriture. On apprécie quelques petits « plus » comme la reconnaissance de caractères facilement accessible et la reconnaissance de formes (gribouillez une maison et le tableau vous propose un schéma de maison plus convenable).
Là où la déception arrive, c’est lorsque vous souhaitez travailler avec vos collaborateurs sur un document. Le Jamboard est évidemment connecté avec la Gsuite (l’équivalent de la suite Office de Microsoft chez Google). Seulement « Docs », « Sheet » et « Slide » sont quand même beaucoup moins répandus que Word, Excel et PowerPoint. Si vous utilisez des documents Microsoft et que vous voulez les présenter et les annoter, vous n’aurez pas d’autre choix que d’importer une capture d’écran de ces documents dans le tableau blanc.
On cherche ensuite un équivalent du store mais il n’existe pas. Alors que le Surface Hub ouvre un large choix d’usages en permettant aux éditeurs de développer des applications adaptées à l’utilisation d’un tableau (manipulation de plans, d’objets 3D, utilisation du management visuel), rien de tel sur le Jamboard.
En fin de réunion, on cherche à enregistrer les contenus sur lesquels on a travaillé. Là encore, Google vous propose évidemment son cloud (Google Drive). Si tous vos documents sont sur OneDrive ou SharePoint, l’accès sera donc beaucoup plus compliqué.
En résumé, le Jamboard séduira d’abord les entreprises qui utilisent la Gsuite, et celles qui recherchent une solution moins chère, moins lourde et se concentrant sur le tableau interactif et la réunion à distance. En revanche, si votre entreprise est cliente d’Office 365 et que vous utilisez des applications spécifiques (plans, objets 3D, management visuel…), vous avez intérêt à regarder de près les autres solutions et à surveiller l’arrivée imminente du Surface Hub 2.

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